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♧ ק๏єรเє ♧
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Par bensa le 6 Octobre 2015 à 08:39Elle avait l'apparence, la grâce d'un félinLa classe d'un grand fauve dans sa carcasse d'airainElle avait la grandeur, elle avait la noblesseEt semblait sous son poids terrasser la bassesse.A Paris-la-Villette elle avait son repaireEt pour veiller sur elle une équipe titulaire.C'était une des Mountain, des boeufs comme on disaitMais plus qu'une montagne elle était un sommet.Sur la voie de sortie elle attendait l'heure HPour dévorer l'espace, suivie de son panache.Enfant j'allais en gare, quand j'en avais le droitContempler la 241 A 3.En tête d'un expres, la machine à vapeurParaissait faire la belle pour ses admirateursCe puissant mastodonte, cette masse flamboyanteRonronnait assoupie, sereine, indifférente,Au rythme saccadé de son gros compresseurOn croyait même entendre les battements de son cœur.Les bielles étaient semblables aux muscles d'un pur-sangQui saillaient sous la robe quand il prend son élan,Et par la porte ouverte découvrant le foyerOn distinguait les flammes de l'énorme brasier.Au signal de départ, la machine se cabraitLa vapeur en nuage de partout l'entourait,La cheminée tonnait, crachait des étincelles,Puis le train lentement s'ébranlait derrière elle.Totalement soumise à son mécanicienElle allait, conquérante, loin du ciel parisien ;J'avais le cœur bien lourd mais c'est d'un regard fierQue je suivais au loin la machine de mon père.
Maurice J.
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Par bensa le 6 Octobre 2015 à 08:30
Tous ceux qui parlent des merveilles
Leurs fables cachent des sanglots
Et les couleurs de leur oreille
Toujours à des plaintes pareilles
Donnent leurs larmes pour de l’eauLe peintre assis devant sa toile
A-t-il jamais peint ce qu’il voit
Ce qu’il voit son histoire voile
Et ses ténèbres sont étoiles
Comme chanter change la voixSes secrets partout qu’il expose
Ce sont des oiseaux déguisés
Son regard embellit les choses
Et les gens prennent pour des roses
La douleur dont il est briséMa vie au loin mon étrangère
Ce que je fus je l’ai quitté
Et les teintes d’aimer changèrent
Comme roussit dans les fougères
Le songe d’une nuit d’étéAutomne automne long automne
Louis Aragon,
Comme le cri du vitrier
De rue en rue et je chantonne
Un air dont lentement s’étonne
Celui qui ne sait plus prier
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Par bensa le 21 Septembre 2015 à 13:19
Oh ! n'insultez jamais une femme qui tombe !
Qui sait sous quel fardeau la pauvre âme succombe !
Qui sait combien de jours sa faim a combattu !
Quand le vent du malheur ébranlait leur vertu,
Qui de nous n'a pas vu de ces femmes brisées
S'y cramponner de leurs mains épuisées !
Comme au bout d'une branche on voit étinceler
Une goutte de pluie où le ciel vient briller,
Qu'on secoue avec l'arbre et qui tremble et qui lutte,
Perle avant de tomber et fange après sa chute !
La faute en est à nous. A toi, riche ! à ton or !
Cette fange d'ailleurs contient l'eau pure encor.
Pour que la goutte d'eau sorte de la poussière,
Et redevienne perle en sa splendeur première,
Il suffit, c'est ainsi que tout remonte au jour,
D'un rayon de soleil ou d'un rayon d'amour !
Victor HUGO (1802-1885)
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Par bensa le 31 Août 2015 à 11:13
Figure de femme, sur son sommeil
Rainer Maria RILKE (1875-1926)
fermée, on dirait qu'elle goûte
quelque bruit à nul autre pareil
qui la remplit toute.
De son corps sonore qui dort
elle tire la jouissance
d'être un murmure encor
sous le regard du silence.
peinture
Bernard de Gironde
geniavegas
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Par bensa le 14 Août 2015 à 12:11
Donne-moi la flûte et chante
Car le chant est le secret de l’existence
Et le sanglot de la flûte survivra
Quand aura péri, l’existenceAs-tu comme moi fait de la forêt ta demeure et déserté les palais
Suivi les rivières et escaladé les rochers
T’es-tu purifié de parfum et imprégné de lumière
As-tu bu le nectar de l’aube dans des coupes sans corpsDonne-moi la flûte et chante
Car le chant est le secret de l’existence
Et le sanglot de la flûte survivra
Quand aura péri, l’existenceT’es-tu comme moi posé le soir dans les bras de la vigne,
caressé par des grappes en or,
T’es-tu la nuit couché sur l’herbe et couvert du ciel,
Oubliant le passé et ignorant le futurDonne-moi la flûte et chante
Car le chant est l’essence des roses
Et le sanglot de la flûte survivra
Quand aura disparu, la flamme de l’existenceDonne-moi la flûte et chante
Et oublie mal et remède
Car les hommes sont des lignes, mais écrites avec de l’eau.
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Par bensa le 12 Août 2015 à 23:00
Par mon oreille, je voyais la beauté des sentiments de ma bien-aimée qui me détournaient de l'essence même de son discours; les joyaux de ses sentiments prenaient corps en une musique, celle de la voix de l'âme.
La musique est en effet le langage des âmes, et les mélodies sont des brises suaves qui font vibrer les cordes du cœur. Elle est ces subtils doigts qui frappent a la porte des sens et réveillent la mémoire qui exhume alors des événements forts de son passé que les nuits avaient ensevelis.
Elle est ces subtiles mélodies qui, si elles sont tristes, rappellent, a fleur de mémoire, des souvenirs d'instants tragiques, ou, si elles sont joyeuses, des souvenirs de moments de sérénité et de réjouissance.
C'est un ensemble de sons mélancoliques que tu entends et qui te retient pour remplir ta poitrine de tourments et te montrer le spectre de la misère.
C'est une composition de mélodies joyeuses que tu perçois et qui te vont droit au cœur pour danser gaiement et avec égarement.
C'est la vibration d'une corde qui pénètre tes oreilles, portée par les ondes de l'éther pour ressortir de tes yeux en une larme ardente provoquée par le tourment de l'éloignement d'un être aimé ou par de douloureuses morsures du destin. Il se peut également qu'elle ressorte d'entre tes lèvres en un sourire qui est, en vérité, l'insigne du bonheur et du bien-être.
La musique est un corps fait de dernier soupir, dont l'âme est faite de souffle et l'esprit est fait de cœur.
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Par bensa le 30 Juillet 2015 à 19:48
Si vous voulez parler des pays lointains
Où l'on meurt de misère et de faim
Des enfants de Biafra et des petits Indiens
A deux pas de chez moi, allez voir mes voisins
Vous ne trouverez pas leur nom dans le bottin
Moussa, Mohamed et Salem
Et vous aurez du mal à trouvez le chemin
A deux pas de chez moi, allez voir mes voisins
La concierge me dit qu'ils ne sont bons à rien
Qu'ils n'ont pas les manières des chrétiens
Qu'ils respirent notre air et mangent notre pain
A deux pas de chez moi, allez voir mes voisins
C'est vrai que nos grands-pères étaient des gens de bien
Qu'ils avaient des manières de chrétiens
Qu'ils ont pris la terre d'Afrique aux Africains
A deux pas de chez moi, allez voir mes voisins
Ils ont fait de ces hommes vos grands-pères et les miens
Des balayeurs et des fantassins
Et si le pain est cher, leur vie ne coûte rien
A deux pas de chez moi, allez voir mes voisins
Aux concours de misère leurs taudis valent bien
New Delhi, Calcutta ou Harlem
C'est aussi pittoresque mais c'est beaucoup moins loin
A deux pas de chez moi, allez voir mes voisins
Vous les voyez transis de Montrouge à Pantin
Pourtant ils pourraient bien un matin
Venir vous réveiller, vous qui dormez si bien
A deux pas de chez moi, allez voir mes voisins
Si vous voulez parler de pays lointains
Où l'on meurt de misère et de faim
Des enfants du Biafra et des petits indiens
A deux pas de chez moi, allez voir mes voisins
A deux pas de chez toi, va donc voir tes voisinsCatherine LE FORESTIER
CATHERINE LEFORESTIER Allez voir mes voisins par MADAGASCAR56Abazakaria
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Par bensa le 26 Juillet 2015 à 17:53
Streets Of Philadelphia (Les Rues De Philadelphie (1))
I was bruised and battered and I couldn't tell what I felt
J'étais meurtri et blessé et ne pouvais dire ce que je ressentais
I was unrecognizable to myself
J'étais méconnaissable
Saw my reflection in a window I didn't know my own face
J'ai vu mon reflet dans une vitre, je ne reconnaissais pas mon propre visage
Oh Brother are you gonna leave me wasting away
Oh mon frère, vas-tu me laisser dépérir ?
On the streets of Philadelphia
Dans les rues de PhiladelphieI walked the avenue till my legs felt like stone
J'ai marché dans l'avenue jusqu'à ce que mes jambes soient dures comme de la pierre
I heard the voices of friends vanished and gone
J'ai entendu les voix de mes amis disparus et partis
At night I could hear the blood in my veins
La nuit, je pouvais entendre le sang dans mes veines
Just as black and whispering as the rain
Tout aussi noir et insidieux que la pluie
On the streets of Philadelphia
Dans les rues de PhiladelphieAin't no angel gonna greet me
N'y aura-t-il donc aucun ange pour m'accueillir ?
It's just you and I my friend
C'est un face à face entre toi et moi mon ami,
And my clothes don't fit me no more
Et mes vêtements ne me vont plus
I walked a thousand miles
J'ai marché des milliers des kilomètres
Just to slip this skin
Simplement pour quitter ce corpsThe night has fallen, I'm lyin' awake
La nuit est tombée, je suis allongé mais éveillé
I can feel myself fading away
Je sens que ma vie s'éteint
So receive me brother with your faithless kiss
Accueille-moi donc mon frère de ton baiser de Judas
Or will we leave each other alone like this
Ou allons-nous quitter ainsi, abandonné de tous
On the streets of Philadelphia
Dans les rues de Philadelphie.(1)La ville de Philadelphie est née du rêve de son fondateur, William Penn, qui souhaitait montrer un exemple de tolérance aux autres nations. C'est là que se trouve l'intérêt du choix de cette ville et le paradoxe, entre cette ville symbole de tolérance et l'intolérance vis à vis des personnes atteintes du Sida que cette chanson dénonce, ainsi que d'autres formes d'intolérance qui sont retrouvées dans le film 'Philadelphia'
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Par bensa le 25 Juillet 2015 à 22:42
Offrez l' un à l' autre votre coeur mais sans en devenir le possesseur.
Car seule la main de la vie peut contenir vos coeurs.
Et dressez vous côte à côte mais pas trop près.
Car les pilier qui soutiennent le temple se dressent séparés,
Et le chêne ne s'élève point dans l' ombre du cyprès.
Sur votre chemin commun, créez des espaces et laissez-y danser les vents du firmament.
Poème de Khalil Gibran (Liban)
mimozochka
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Par bensa le 23 Juillet 2015 à 23:55
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Par bensa le 22 Juillet 2015 à 14:49
Algéroise Ô Callipyge,
née des flots de jasmins
Qui ta submergée Patrie
Aimée des Dieux
et détestée des Démons,
Une sois Mitidja de saphirs
Qui irriguera Une vaste plaine
Où elle prendra un avant-goût
de l’infini, doux-amer
de la passion amoureuse
Qui l’attend au paradis terrestre
Où à l’aube
Des milliers d’oiseaux
et d’oiselles
s’entretiennent
A travers l’air vierge
Comme le miroir de la mer,
Où les Géants et les géantes,
Enfants de la Terre,
se prennent par la main,
Où les orangers embaument
La Splendeur punique
et la gloire arabe,
Ou Les Citronniers
donnent naissance
À des fruits aussi savoureux
Que les seins des filles d’Algérie
dont le destin est
d’incarner à jamais
Les traités d’Amour
des philosophes andalous
INSPIRÉS par Les Déesses
berbères, numides et maures
Et que les anges de Mahomet
N’ONT pas Obscurcis
DE LEUR inféconde opacité,
Où les jeunes femmes
bien en chaire
se poursuivent Follement
Entre les palmiers
des Terres Vertes
ou les dunes de pierres précieuses
et blanches montent sur de juments
Nerveuses
Devant la Méditerranée turquoise,
Où des chants islamiques ante
s’élèvent des médinas
de l’Aurès et de Kabylie,
Louant le Nonchaloir
de tes hanches
abondantes en roses mystiques
Quand tu danses avec finesse
La danse orientale
Qui parfume TANT
L’âme du poète
Qu’elle conduit
à la pâmoison
Au milieu des fumées d’encens,
À l’épanchement
Entre jasmins et Myrtes!
Or, je ne prise rien au monde
Autant que cette danse d’Orient
Où les ***** s
Deviennent les Colombelles
de la volupté
Les perroquets et de la Paix
Par le de mouvement oscillatoire
et jubilatoire
du bassin de la femme
Simultanément s’abolissent Où
Etre et le Néant L ‘!
poésie trouvée sur net
portrait Eugène Delacroix
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Par bensa le 20 Juillet 2015 à 15:25
Je n'étais qu'une plante inutile, un roseau.
Aussi je végétais, si frêle, qu'un oiseau
En se posant sur moi pouvait briser ma vie.
Maintenant je suis flûte et l'on me porte envie.
Car un vieux vagabond, voyant que je pleurais,
Un matin en passant m'arracha du marais,
De mon coeur, qu'il vida, fit un tuyau sonore,
Le mit sécher un an, puis, le perçant encore,
Il y fixa la gamme avec huit trous égaux ;
Et depuis, quand sa lèvre aux souffles musicaux
Éveille les chansons au creux de mon silence,
Je tressaille, je vibre, et la note s'élance ;
Le chapelet des sons va s'égrenant dans l'air ;
On dirait le babil d'une source au flot clair ;
Et dans ce flot chantant qu'un vague écho répète
Je sais noyer le coeur de l'homme et de la bête.Jean RICHEPIN (1849-1926)
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Par bensa le 20 Juillet 2015 à 12:59
Les jours néfastes, comme l'hiver, viennent et s'en vont,
Ne pas s'effrayer, ils prendront fin, ils viennent et s'en vont
Les douleurs fraîches de l'homme ne restent pas longtemps,
Comme des clients à la file, elles viennent et s'en vont.
Le malheur, la persécution et l'oppression à la tête des nations
Comme une caravane en voyage, viennent et s'en vont.
Le monde est un jardin fleuri, les hommes sont des fleurs,
Que de violettes, de roses embaumées, viennent et s'en vont !
Que le fort ne se vante pas, que le faible ne s'attriste pas
Différents passages changeants, viennent et s'en vont;
Le soleil, sans crainte, fait jaillir sa lumière,
Les nuages vers l'oratoire, viennent et s'en vont.
Le pays caresse son fils studieux comme une mère,
Les peuples ignares, vagabonds, viennent et s'en vont,
Le monde est un salon, Tchivan, les hommes sont des invités,
Telle est la loi de la nature, ils viennent et s'en vont.
DJIVANI (1846-1912)
Dernier trouvère arménienabazakari
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Par bensa le 15 Juillet 2015 à 23:41
Vois-tu venir sur le chemin la lente, l'heureuse,Celle que l'on envie, la promeneuse?
Au tournant de la route il faudrait qu'elle soit
Saluée par de beaux messieurs d'autrefois.
Sous son ombrelle, avec une grâce passive,
Elle exploite la tendre alternative:
S'effaçant un instant à la trop brusque lumière,
Elle ramène l'ombre dont elle s'éclaire.
Rainer Maria Rilke VergersCLAUDE MONET
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Par bensa le 14 Juillet 2015 à 23:44
عندي تســاوي ألف مملكة يا ليتهـــــــا تبقى ولا تذهب
vaut pour moi mille royaumesPuisse t-elle ne jamais quitter mon épaule
تلك السبيكة . . كيف أرفضها من يرفض السكنى على كوكب
لهث الخيال على ملاستها وأنهار عند سوارها المذهب
الشمس نائمة على كتفي قبلتهــــا ألفــا ولم أتعب
C'est un soleil qui dort sur mon épaule
mille fois je l'ai embrassée et ne m'en suis pas lassé
نهر حريري . . ومروحة صينية . . وقصيدة تكتب
Un fleuve de soie, un éventail chinois
un poème en train de s'écrire
يدك المليسة . . كيف أقنعها أني بها .. أني بها معجب
Ta main si douce, comment la convaincre
que je l'admire tant?
قولي لها تمضي برحلتها فلها جميع . . جميع ما ترغب
يدك الصغيرة . . نجمة هربت مــاذا أقــول لنجمة تلعب
Ta petite main est une étoile fuyante
que puis-je dire à une étoile qui joue?
أنا ساهر .. ومعي يد امرأة بيضاء .. هل اشهى وهل أطيب؟
Je veille, avec à mes côtés la main blanche d'une femme
y a t-il plus désirable et y a t-il plus délicieux?
Nizar Qabbani
Traduction: Saadane Benbabaali
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