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    عندي تســاوي ألف مملكة       يا ليتهـــــــا تبقى ولا تذهب
    vaut pour moi mille royaumes

    Puisse t-elle ne jamais quitter mon épaule

     

    تلك السبيكة . . كيف أرفضها    من يرفض السكنى على كوكب

     

    لهث الخيال على ملاستها         وأنهار عند سوارها المذهب

     

    الشمس نائمة على كتفي           قبلتهــــا ألفــا ولم أتعب

    C'est un soleil qui dort sur mon épaule

    mille fois je l'ai embrassée et ne m'en suis pas lassé

     

    نهر حريري . . ومروحة        صينية . . وقصيدة تكتب

    Un fleuve de soie, un éventail chinois

    un poème en train de s'écrire

     

    يدك المليسة . . كيف أقنعها       أني بها .. أني بها معجب

    Ta main si douce, comment la convaincre

    que je l'admire tant?

     

    قولي لها تمضي برحلتها         فلها جميع . . جميع ما ترغب

     

    يدك الصغيرة . . نجمة هربت     مــاذا أقــول لنجمة تلعب

    Ta petite main est une étoile fuyante

    que puis-je dire à une étoile qui joue?

     

    أنا ساهر .. ومعي يد امرأة    بيضاء .. هل اشهى وهل أطيب؟

    Je veille, avec à mes côtés la main blanche d'une femme

    y a t-il plus désirable et y a t-il plus délicieux?

     

    Nizar Qabbani

    Traduction: Saadane Benbabaali

     

     
    abazakaria
     

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    La fibule

    « Grand-mère ! Grand-mère ! depuis qu’il est parti,
    Je ne songe qu’à lui et je le vois partout…
    Il m’a donné une belle fibule d’argent,
    Et lorsque j’ajuste mon haïk sur mes épaules,
    Lorsque j’agrafe le pan sur mes seins,
    Lorsque je l’enlève, le soir, pour dormir,
    Ce n’est pas la fibule, mais c’est lui que je vois !
    -Ma petite fille, jette la fibule et tu l’oublieras
    Et du même coup tu oublieras tes tourments…
    -…Grand-mère, depuis bien des jours, j’ai jeté la fibule,
    Mais elle m’a profondément blessé la main.
    Mes yeux ne peuvent se détacher de la rouge cicatrice,
    Quand je lave, quand je file, quand je bois…
    Et c’est encore vers lui que va ma pensée !
    -Ma petite fille, puisse Dieu guérir ta peine !
    La cicatrice n’est pas sur ta main, mais dans ton cœur »

    la fibule

    Henry PONTOY (1888-1968)

     

    tiré de Les chants et contes de Mririda

    geniavegas

      


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  • Un fantôme est encor comme un lieu
    où ton regard se heurte contre un son;
    mais contre ce pelage noir
    ton regard le plus fort est dissout:

    ainsi un fou furieux, au paroxysme
    de sa rage, trépigne dans le noir
    et soudain dans le capitonnage sourd
    de sa cellule, cesse et s’apaise.

    Tous les regards qui jamais l’atteignirent,
    il semble en lui les recéler
    pour en frémir, menaçant, mortifié,
    et avec eux dormir.
    Mais soudain, dressé vif, éveillé,
    il tourne son visage —  dans le tien:
    et tu retrouves à l’improviste
    ton regard dans les boules d’ambre
    de ses yeux: enclos

    comme insecte fossilisé.

     

    Rainer Maria RILKE

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    geniavegas

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    Au bord de l'eau

    S'asseoir tous deux au bord d'un flot qui passe,
    Le voir passer ;

    Tous deux, s'il glisse un nuage en l'espace,
    Le voir glisser ;

    A l'horizon, s'il fume un toit de chaume,
    Le voir fumer ;

    Aux alentours, si quelque fleur embaume,
    S'en embaumer ;

    Si quelque fruit, où les abeilles goûtent,
    Tente, y goûter ;

    Si quelque oiseau, dans les bois qui l'écoutent,
    Chante, écouter...

    Entendre au pied du saule où l'eau murmure
    L'eau murmurer ;

    Ne pas sentir, tant que ce rêve dure,
    Le temps durer ;

    Mais n'apportant de passion profonde
    Qu'à s'adorer ;

    Sans nul souci des querelles du monde,
    Les ignorer ;

    Et seuls, heureux devant tout ce qui lasse,
    Sans se lasser,

    Sentir l'amour, devant tout ce qui passe,
    Ne point passer !

     

    René-François SULLY PRUDHOMME   (1839-1907)
    m

     


     


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    LA CARAVANE

    La caravane passe

    Entourée d'une cadence,

    D'un silence,

    D'un rythme sans écho.

    Cherchant des sources des coteaux

    Comme sur les mers, sans routes, les bateaux.

    Sur la page blanche du désert

    Où la lumière fond comme le plomb sur la flamme,

    Les gazelles regardent de leurs yeux de femme.

    La caravane passe

    Liant les pays et les races,

    Laissant sous leurs pas

    Des mesures égales.

    Le soleil est blanc, un morceau de cristal

    Escortée par des ombres vives et berçantes,

    Pensant à la nuit aux fraîcheurs caressantes

    La vie a le rythme du pas des chameaux.

    Tel un ciel hivernal par ses astres, les hameaux.

    Des visages maigres et des regards sombres,

    Leurs nuits sont longues et leur fatigue brève,

    Cultivant la lumière et récoltant l'ombre.

    Ils consolent leur espoir sur l'oreiller du rêve.



    A.    Bedir-Khan
    <a

     

     


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    On rencontre beaucoup de visages dans le monde,

    mais certains d'entre eux pénètrent dans notre esprit presque à notre insu.

    Ce n'est pas à cause de leur beauté qu'ils s'imposent à nous,

    mais plutôt à cause d'une autre qualité.

    Dans la plupart des visages la nature humaine ne transparaît pas,

    mais il s'en trouve cependant où cette qualité mystérieuse,

    intérieure, se manifeste spontanément.

    Alors ce visage-là se fait remarquer entre mille autres

    et s'imprime tout à coup dans l'esprit."

     

    TAGORE


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    Beauté des femmes…

    Beauté des femmes, leur faiblesse, et ces mains pâles
    Qui font souvent le bien et peuvent tout le mal,
    Et ces yeux, où plus rien ne reste d’animal
    Que juste assez pour dire : « assez » aux fureurs mâles !

    Et toujours, maternelle endormeuse des râles,
    Même quand elle ment, cette voix ! Matinal
    Appel, ou chant bien doux à vêpre, ou frais signal,
    Ou beau sanglot qui va mourir au pli des châles !…

    Hommes durs ! Vie atroce et laide d’ici-bas !
    Ah ! que du moins, loin des baisers et des combats,
    Quelque chose demeure un peu sur la montagne,

    Quelque chose du cœur enfantin et subtil,
    Bonté, respect ! Car, qu’est-ce qui nous accompagne,
    Et vraiment, quand la mort viendra, que reste-t-il ?

    Paul Verlaine, Sagesse (1881) 

     

      Beauté des femmes… 

    S JOHNSON

                          
     

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    Dans un délire fou je t’avais quittée un jour,
    Je voulais aller jusqu’au bout du monde,
    Et je voulais voir si je trouverais l’amour,
    Pour avec amour étreindre l’amour.

    L’amour je l’ai cherché parmi toutes les rues,
    Devant toutes les portes j’ai tendu les mains,
    Et ai mendié quelques miettes d’amour –
    Mais on ne m’a donné qu ’haine froide, en riant.

    Et toujours j’ai erré après l’amour, toujours
    Après l’amour, mais l’amour jamais je ne l’ai trouvé,
    Et je suis revenu chez moi, malade, troublé.

    Mais alors tu es venue à ma rencontre,
    Et ah ! ce qui flottait alors dans tes yeux,
    C’était le doux amour depuis longtemps cherché.

    Heinrich Heine

     

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  • À ma mère


    Madame Élisabeth-Zélie de Banville

    Ô ma mère, ce sont nos mères
    Dont les sourires triomphants
    Bercent nos premières chimères
    Dans nos premiers berceaux d’enfants.

    Donc reçois, comme une promesse,
    Ce livre où coulent de mes vers
    Tous les espoirs de ma jeunesse,
    Comme l’eau des lys entr’ouverts !

    Reçois ce livre, qui peut-être
    Sera muet pour l’avenir,
    Mais où tu verras apparaître
    Le vague et lointain souvenir

    De mon enfance dépensée
    Dans un rêve triste ou moqueur,
    Fou, car il contient ma pensée,
    Chaste, car il contient mon cœur.

    Juillet 1842.

    Théodore de Banville, Les Cariatides (1842)

    À ma mère

     

    m

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  • Ah ! Malheur à ce cœur d’où la passion est absente,
       Qui n’est pas sous le charme de l’amour, joie du cœur !
    Le jour que tu passes sans amour
       Ne mérite pas que le soleil l’éclaire et que la lune le console.

    m

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